La/les protéine(s).
Lorsque l’on parle de supplément alimentaire, c’est très souvent la protéine en poudre qui est incriminée. La protéine est une macromolécule présente dans de nombreux aliments que nous mangeons : la viande, le poisson, le poulet, les oeufs mais également dans les pois, le riz, le soja ou les oléagineux pour ne citer qu’eux. Elle est ingérée par l’organisme pour être « découpée » en acides aminés afin d’être utilisée par notre organisme. Elle entre principalement en jeu dans la construction des tissus de notre corps, et donc, de surcroit, dans la construction des tissus musculaires. Si pour un individu sédentaire, son besoin en protéine avoisine les 0,8g par kilo de poids de corps (un taux qui n’est même pas atteint par une grande partie de la population), un sportif aura des besoins bien plus importants (de l’ordre de 1,5g à 2g par kilo de poids de corps). Vous l’aurez donc compris, c’est une composante indispensable aussi bien pour la construction musculaire normale que pour l’hypertrophie (gain musculaire). Il est donc intéressant de connaitre les proportions de protéines dans chaque aliment afin de savoir les quantités de nourriture nécessaires à ingurgiter à chaque repas. C’est à ce moment là que les protéines en poudre entrent en jeu. D’une part, il est, pour la plupart des pratiquants amateurs, quasiment impossible de manger des aliments à chaque collation (repas entre les repas) en raison des contraintes du quotidien : travail, vie de famille, déplacement professionnel. Le breuvage protéiné est donc une alternative très pratique pour augmenter son apport en protéine de manière facile et rapide entre les repas. D’autre part, consommer l’équivalent de ses besoins protéiques en viande, en poisson ou en oeufs peut devenir très vite difficile, que ce soit « gastriquement » ou financièrement ! Le pot de protéine représente de ce fait un excellent rapport quantité / prix.
Alors la protéine en poudre, est-ce dangereux? Bien sûr que non ? Vous êtes toujours sceptique? Penchons nous sur sa composition. La protéine en poudre, principalement la Whey ou protéine de petit lait, qui est la forme la plus populaire n’est en réalité que du lait filtré… On filtre le lait pour récupérer les protéines (extraction des sucres et des graisses en fonction de la qualité de la filtration) et on obtient…de la poudre de lactosérum ! Cette même poudre que l’on retrouve dans les biscuits (retournez vous emballages et lisez !) les confiseries, les pâtisseries industrielles… Mise à part la whey qui est la plus commune, on peut retrouver sur le marché des suppléments alimentaires de la caséine (protéine à assimilation lente également d’origine laitière), de la protéine d’oeuf, de bœuf, de pois, de soja, etc. Il y en a donc de toutes les origines selon les goûts et les convictions de chacun(e). En réalité c’est le caractère pratique des protéines en poudre qui est le plus intéressant. Pour le reste, ce n’est ni mieux, ni pire qu’autre chose à condition de savoir lire les étiquettes afin de ne pas prendre n’importe quoi !
Les acides aminés
Si vous avez lu attentivement le paragraphe précédent, vous aurez compris que les acides aminés sont la forme dégradée biologiquement des protéines. On peut les séparer en deux grandes familles : les acides aminés essentiels (ceux que le corps ne peut synthétiser, plus couramment appelés BCAA) et les acides aminés non essentiels (synthétisés par le corps dont la Glutamine est l’un des plus intéressant). Ils ont principalement un rôle anticatabolique et énergétique lorsque employés autour de la séance d’entrainement.
La créatine
Sans aucun doute le nom le plus effrayant de la liste pour les non initiés. La plus populaire, la plus connue, la plus étudiée et également la moins chère est la créatine monohydrate. Pour rester dans l’explication de fond, la créatine est un dérivé d’acides aminés, synthétisée par le corps et présente dans les muscles et le cerveau. Elle est également présente dans les aliments telle que la viande rouge. Elle n’est donc en rien un produit artificiel dopant ! Son rôle est celui d’un substrat énergétique et intervient dans l’apport d’énergie aux cellules musculaires pour les efforts intenses de courte durée (comme la musculation par exemple), ainsi que pour la contraction musculaire. D’après plusieurs études, la créatine entre également en jeu dans les processus énergétiques du cerveau (stimulation, performance…). Une supplémentation en créatine a donc pour intérêt d’augmenter ce stock énergétique. Cependant ce stock est rapidement saturé et une augmentation à outrance n’a que peu d’intérêt : le surplus de créatine qui ne peut être stocké (en fonction de la génétique de chacun) est rejeté et évacué par l’organisme sous forme de déchet avec la forme dégradée de la créatine, la créatinine. Les seuls effets secondaires notables sont la rétention d’eau intramusculaire (qui est une bonne chose car un muscle hydraté se contracte mieux, à ne pas confondre avec la rétention d’eau sous-cutanée) et une légère prise de poids due à cette rétention. Enfin, il est à noter que 20% de la population est insensible à une supplémentation en créatine (le stock de ces individus étant déjà saturé naturellement) ce qui signifie qu’un apport en créatine n’aura aucune conséquence sur eux.
Les compléments santé (vitamines, minéraux et oméga 3)
Que l’on soit sportif ou non, tout le monde devrait se supplémenter avec des compléments alimentaires « santé » ! Pourquoi ? Parce que dans notre alimentation moderne, nous sommes tous déficitaires de vitamines C, D, B12, A, de zinc, de magnésium, de potassium ou d’oméga 3 ! Les vitamines et les minéraux sont le point de départ de toutes les réactions biochimiques du corps. Donc il faut bien comprendre que prendre soin de soi, c’est avant tout s’assurer que son corps possède les outils nécessaires pour fonctionner correctement. Une supplémentation en oméga 3 est également très intéressante car notre alimentation moderne a modifié notre balance physiologique entre les différents omega (3-6-9): les oméga 6 sont abondants (trop) tandis que les omega 3 sont en déficit. Un rééquilibrage est donc nécessaire pour conserver une bonne balance omega 6 – omega 3.
Dans un prochain article, découvrez en détail d’autres suppléments moins connus comme les bruleurs de graisse (carnitine, CLA) les boosters, le ZMA… Le but de cet article étant avant tout de démystifier les suppléments alimentaires trop souvent amalgamés aux produits dopants.
Dites vous que les suppléments alimentaires permettent d’augmenter de 20% vos performances sportives et que le plus important doit être apporté par votre mode vie sain et équilibré.
Le plus important en réalité est de ne pas tomber dans le piège du marketing des suppléments alimentaires. Beaucoup de produits vendus se servent d’un packaging accrocheur, d’une promesse alléchante et motivante, et d’athlètes surhumains pour vous faire acheter tout…et n’importe quoi. Soyez vigilants, apprenez à lire les étiquettes, à savoir ce que vous acheter et pourquoi vous l’achetez !
Nos conseillers expérimentés sauront vous renseigner sur un choix judicieux et adapté à vos besoins!
Venez les rencontrer.